Tout patient a le droit d'être informé sur le montant des actes et des prestations proposées lors de consultations (prévention, diagnostic, soin). Cette obligation s'impose aux professionnels de santé et aux établissements de santé.
Cette obligation s'impose aux professionnels de santé qui peuvent être notamment des :
médecins, chirurgiens-dentistes, sages-femmes,
infirmiers,
masseurs-kinésithérapeutes et pédicures-podologues,
ergothérapeutes, psychomotriciens,
orthophonistes, orthoptistes,
manipulateurs d'électroradiologie médicale,
audioprothésistes, opticiens-lunetiers, prothésistes et orthésistes,
diététiciens.
Plus généralement, cette obligation d'information concerne les activités de prévention, de diagnostic et de soins.
Dès qu'un patient consulte un professionnel de santé (médecin, dentiste, infirmier, chirurgien...), celui-ci est tenu d'indiquer :
ses tarifs de consultation, avec éventuellement le montant de dépassements d'honoraires,
et le montant des actes qu'il va réaliser pour vous (analyses sanguines, pose d'un implant dentaire, soins à domicile, lunettes...).
Un médecin doit répondre à toute demande d'information préalable et d'explications sur ses honoraires ou le coût d'un traitement.
Les professionnels de santé exerçant à titre libéral ont l'obligation d'afficher de façon claire et lisible :
leurs honoraires et tarifications d'actes et de prestations
et le tarif de remboursement par l'assurance maladie.
Le praticien doit également indiquer de façon claire s'il exerce en secteur 1 ou en secteur 2.
Cet affichage doit être réalisé dans la salle d'attente du praticien.
Au-delà d'un certain montant, l'information est communiquée par devis par les professionnels de santé.
Le médecin ne peut refuser de donner des explications sur sa note d'honoraires.
Les honoraires ne peuvent être réclamés qu'à l'occasion d'actes réellement effectués même s'ils relèvent de la télémédecine.
Sous certaines conditions, les professionnels de santé sont autorisés à pratiquer des dépassements d'honoraires, c'est-à-dire à facturer des prestations au-delà des tarifs fixés par la sécurité sociale. C'est le cas par exemple :
des médecins exerçant en secteur 2,
ou lorsque le patient consulte sans respecter le parcours de soins.
Pour fixer le montant des dépassements d'honoraires, les praticiens doivent faire preuve de tact et de mesure. La situation financière du patient, la notoriété du praticien, la complexité de l'acte et le temps nécessaire à son exécution doivent être pris en compte.
L'information du patient sur les tarifs des consultations et actes médicaux est gratuite.
De plus, le simple avis ou conseil dispensé à un patient par téléphone ou par correspondance ne peut donner lieu à aucun honoraire.
Aucun mode particulier de règlement (carte bancaire, espèces etc.) ne peut être imposé aux patients.
En cas de litige, le patient peut saisir :
soit le conseil départemental de l'ordre de la profession concernée de son domicile,
soit le directeur de l'organisme local d'assurance maladie.
La délivrance de cette information concerne aussi bien les établissements publics que privés de santé.
Centres hospitaliers régionaux universitaires (CHRU)
Centres hospitaliers (CH)
Centres hospitaliers spécialisés en psychiatrie
Hôpitaux d'instruction des armées (HIA)
Ce sont notamment
les établissements de santé privés à but non lucratif,
les centres de lutte contre le cancer,
les établissements à but lucratif (cliniques).
Pour toute prise en charge effectuée par un établissement de santé (public ou privé), le patient reçoit, au moment de sa sortie, un document l'informant du coût de l'ensemble des prestations reçues.
Ce document précise :
la part prise en charge par l'assurance maladie
et la part restante dont le patient doit s'acquitter qui peut être prise en charge, s'il en bénéficie, par son organisme d'assurance complémentaire.
L'information est délivrée
par affichage dans les lieux de réception des patients
et sur les sites internet de communication au public. Dans ce dernier cas, les informations mises en ligne peuvent être reprises sur le site internet de la Caisse nationale de l'assurance maladie (Cnam).
Les établissements publics de santé et certains établissements de santé privés à but lucratif ou non lucratif ne peuvent facturer au patient que les frais correspondant aux prestations de soins dont il a bénéficié.
Les soins dispensés dans les établissements de santé ne peuvent pas faire l'objet de dépassements d'honoraires.
L'information du patient sur les tarifs des consultations et actes médicaux est gratuite.
Le simple avis ou conseil dispensé à un patient par téléphone ou par correspondance ne peut donner lieu à aucun honoraire.
Aucun mode particulier de règlement (carte bancaire, espèces etc.) ne peut être imposé aux patients.
En cas de litige, le patient peut saisir la commission des usagers.